jeudi 26 juin 2008

Le changement viendra du village

Bonjour à tous,


Et voilà, cela fait maintenant trois mois que j’habite dans un village nommé Wendou. Tout doucement les barrières commencent à tomber et j’apprends petit à petit ce qu’est la réalité d’un villageois de Wendou.

J’aimerais aujourd’hui partager avec vous l’histoire d’un jeune villageois nommé Hama Diallo qui habite dans ma cour.

Diallo a 15 quinze ans. Il est de Windou. Il est actuellement en cinquième au collège provincial de Dori. Il parle donc très bien le français. On me dit même qu’il a d’excellentes notes. Pourtant, je vois que ce n’est pas facile. Il met tous les jours 45 minutes pour se rendre à pieds jusqu’à son école et sa classe est surchargée (Il me parle 120 élèves par classe sous la supervision de deux professeurs). Mais le plus dure est qu’il ne lui reste qu’un seul bras. À sept ans, voulant jouer, il a sauté du toît d’une maison situé d'une hauteur de 3m. Il s’est ainsi fait une fracture du bras. On l’a donc amené chez une dame du village qui lui a prescrit des racines et feuilles. Au bout d’une puis deux semaine, Diallo est revenue la voir et elle l’a soignée à nouveau. Mais la blessure ne s’est pas arrangée. Au bout d’un mois, Diallo est finalement allé à l’hôpital. Mais c’était trop tard. Le docteur lui a dit « qu’il fallait couper ».

Quand j’écoutais Diallo, je dois dire que j’ai pris conscience de l’échelle du changement nécessaire pour améliorer les conditions de vie de personnes comme Diallo. Nous ne parlons pas ici en premier lieu d’un changement dans l’environnement de ces personnes, mais bien d’un changement dans leur fort intérieur. Mais qui a cette capacité? Une chose est sûre pas moi. Mais des personnes comme Diallo, oui. Ils sont l'avenir de leur pays et on sent leur énergie. J’ai d’ailleurs posé la question suivante à Diallo : quel métier veux-tu faire et pourquoi? La réponse m’a stupéfaite : « je veux être médecin pour pouvoir expliquer aux villageois ce qu’il ne faut pas faire ». Les villages d’Afrique sont peuplés de héros, il ya de l'espoir mes amis


Florian


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La photo du jour: une classe du village de Balgabonga de la commune de Tankougounadié située dans la province du Yagha. L'école n'a aucune latrine, l'accès à l'eau est très difficile (1 forage pour 760 personnes), et aucune des trois classes n'a de bâtiments. Cependant, les 80 élèves de l'école y travaillent depuis 5 ans...

11 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour florian j'ai appris que tu etait passe en frnche comte pour te faire soigner et je t'ai loupe nous etions parti en moselle sur la tombe du pepere. comment va tu mieux j'espere .tu dis que les 80 eleves travaillent pour faire des batiments d'ecole et cela depuis 5 ans ou en sont ils? et quels sont leur moyens a part leur courage dans cette entreprise? je te quitte la bisous de tonchampi et marie jeanne a bientot

Florian Villaumé a dit…

Bonjour,

oui, cela va beaucoup mieux. Merci Beaucoup. C'est vrai que nous sommes passé vous voir À cHaucennes il y a deux semaines mais malheureusement, il n'y avait personne. Ce sera peut-être pour Noël!

Au sujet de ta question, je pense que tu as mal saisi ce que j'ai écrit. Les enfants de l'école dont je parle étudient depuis cinq années sous des paillottes (cabane en paille).

À bientôt!

Florian

PS: ET chez toi, la santé cela va mieux?

Anonyme a dit…

bonjour florian resultat sante plus de parties tumorales visible il semblerait que je sois gueri mais je me surveille par contre je me suis casse le peronne mardi tes parents sont venus me voir hier avec gisele comment va tu et ta collegue stagiaire...... donne lui le bonjour de notre part . un salut au burkina .quel est ton travail maintenant et vois tu arriver les effets de celui ci je te ..vous quitte a bientot de vous voir au pays de franche comte bisous a vous deux de chaucenne tonchampi et tata marie jeanne

Anonyme a dit…

Vraiment intéressant de voir ton aventure. J'aimerais te demandé la permission d'utiliser de tes photos pour le site blogue du Burkina Faso

Évidemment je ferais mention de la source ...

Florian Villaumé a dit…

Bonjour Marie-Jeanne et Jean-Claude,

vraiment content que tu ailles mieux. Je commençais à m'inquiéter. Ce genre de maladie est assez délicate et, de ce que j'ai pu constater, c'est souvent l'énergie que l'on met à s'y défaire qui fait la différence. J'ai donc l'impression que c'est ta continuelle bonne humeur naturelle qui t'en a sorti et je t'en félicite. Ne perds jamais çà!

De mon côté, je suis toujours à Dori ou j'évolue vers sun nouveau poste au sein d'ISF que je vous présenterai très bientôt sur mon blog. La nouvelle, c'est que je reste encore jusqu'en 2011 au Burkina Faso...

a+

Florian

Florian Villaumé a dit…

Bonjour,

pas de problèmes pour l'utilisation des photos à partir du moment ou mon nom et la source sont mentionnés.

Bonne journée à vous.

Florian

yves regaldi a dit…

merci pour ce blog sympa, je suis pour ma part photographe et sillonne le Burkina depuis plus de 10 ans.

Mon blog, et une lien sur la photothèque : http://regaldi-burkina.blogspot.com/

Bonne continuation Yves

yves regaldi a dit…

..... de Dole !

Unknown a dit…

tres belle capture !

Florian Villaumé a dit…

Merci!

Anonyme a dit…
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